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Bornes fantômes

2017

Extrait vidéo, 1 :59 secs

Texte : Karine Fournier

Caméra/Montage: Émilie Serri et Robin Pineda Gould

Son : Robin Pineda Gould

Captures d'images

Ce projet intitulé «Bornes fantômes» s'inscrit dans le projet pancanadien Landmarks/Repères 2017

 

LandMarks/Repères2017 est une initiative nationale d’une durée d’un an qui réunit une équipe de commissaires réputés, des artistes contemporains et des étudiants de 15 universités canadiennes. L’évènement est une invitation à la participation. Tout en léguant un héritage pour l’avenir, les œuvres créées en collaboration avec les communautés locales incitent le public à poser un regard critique sur le Canada à l’occasion du 150e anniversaire de la Confédération.» Descriptif tiré du site internet officiel : reperes2017.ca

 

Réalisé en collaboration avec Karine Fournier, étudiante à la maitrise en arts visuels, le projet prend la forme d'une intervention furtive dans l’espace public alliant art textile, art d'impression, street art et performance. Le leitmotiv de la balise territoriale et historique initié par Landmarks/Repères 2017 a fait ressurgir un malaise par rapport à notre sentiment d’appartenance au Canada. Par conséquent, nous ressentions le besoin de nous réapproprier plusieurs monuments dans les parcs et lieux publics montréalais. Pour ce faire, nous avons incarner un personnage aux allures d’un esprit fantomatique urbain qui sillonne la ville afin de recouvrir de housses ces monuments et statues marquant son territoire et questionnant son rapport au lieu. Ces housses confectionnées à partir de draps usagés à motifs fleuris abordent la notion de l'intime et du souvenir. Les textes que nous avons soigneusement sérigraphiés étaient tantôt des extraits de poèmes, tantôt un mot solitaire; en fouillant l'oeuvre de Félix Leclerc, de Dollard des Ormeaux, d'Octave Crémazie, d'Émile Nelligan et de Louis Pasteur, nous avons fait surgir un propos qui questionne la valeur de la culture québécoise tout au long de la création du Canada jusqu'à aujourd'hui. Nous définissons nos repères maniant le récit patriotique avec ses défaillances, ses oublis et ses ambivalences à travers un dispositif insolite s’immisçant dans la sphère publique.

 

Ce projet se développe en deux axes. D’un côté il y a l’intervention, l’action performative qui s’est déroulé dans un espace et une durée spécifique, et de l’autre son rendu filmique. Il s’agit d’un récit antichronologique qui allie les vers du poème de Farine Fournier aux séquences vidéo. Émilie Serri et Robin Pineda Gould ont fait un travail de montage qui ajoute au mystère et à la légende du personnage que nous avons créer. Nous retrouvons cette ambiance de rêve grâce aux ralentis, au renversement et aux traitements colorimétrique des images. 

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